HISTORIQUE VISA
Citroën Visa
La Citroën Visa est une automobile à cinq portes produite de 1978 à 1988 qui succède à la Citroën Ami 8. La nouvelle petite Citroën est basée sur la plate-forme de la Peugeot 104. Celle-ci ainsi que la Renault 5 sont les concurrentes françaises de la Visa. Les premiers prototypes Visa donneront naissance à l'Oltcit fabriquée en Roumanie. Elle sera importée en France sous le nom de Citroën Axel.
Elle présente des caractéristiques étonnantes pour un véhicule de ce segment, essuie-glace monobalai, portes avant ouvrant très largement, « satellite » de commandes au tableau de bord, et AEI (allumage électronique intégral) développé par Thomson, première qu'elle partage avec la LN devenue LNA. Cette innovation fait de la Visa la première voiture de série dotée d'un allumage électronique.
Le concept de satellite, baptisé PRN pour Pluie-Route-Nuit permet de regrouper l'ensemble des commandes dans un seul module. Ce principe se retrouve également sur les GS, CX et BX.
La Visa est lancée en septembre 1978 avec un bi-cylindre de 652 cm3 dérivé de celui de la 2 CV (permettant de placer la roue de secours sous le capot) sur les versions Spécial et Club : d'abord en 4 CV puis en 3 CV lorsque la puissance passe de 35 à 34 ch sur la Visa II. Elle est aussi dès sa sortie disponible avec le 4 cylindres 1 124 cm3 57 ch (4 CV) de la Peugeot 104 sur la version Super.
Pour 1981, la Visa Super est remplacée par deux versions : la Super E (pour Économie) de 50 ch et la Super X de 64 ch reconnaissable à un généreux bouclier avant peint de la couleur de la carrosserie.
En mars 1981, soit deux ans à peine après son lancement, la Visa est remplacée par la Visa II que des changements cosmétiques importants (calandre moins tourmentée, enjoliveurs et peintures destinés à « élargir » visuellement la voiture) rendent à la fois plus banale... et moins repoussante aux yeux du public. Son tableau de bord sera lui aussi renouvelé dans un style plus sobre quelques années plus tard pour 1985.
Progressivement, des versions plus vitaminées GT (80 ch), Chrono (93 ch pour 1 360 cm3 avec 2 carburateurs double corps ) et GTI (105 ch puis 115 ch) sont disponibles. Au plus haut niveau, la Visa accèdera également au mythique Groupe B dans sa version à quatre roues motrices, la "1000 pistes", dont 200 exemplaires verront le jour. Parmi ces 200 voitures, 20 d'entre elles, baptisées "1000 pistes Evolution" recevront une mécanique affûtée d'une cylindrée de 1 434 cm3 développant 145 ch
A partir de mars 1984, le moteur diesel 1,7 l, plus encombrant, rend nécessaire l'adoption d'un essieu avant élargi de la Peugeot 205 qui impliquera des petits élargisseurs de passages de roues avant en plastique gris. En 1983, une version décapotable à quatre portes est proposée sur la version Super E. Plusieurs séries spéciales ont été aussi commercialisées comme les Visa Carte noire et Sextant.
En 1984, une fourgonnette Visa apparaît sous l'appellation C15. La production du C15, dernier survivant de la gamme Visa, s'est achevée fin 2005.
Suite au lancement de la Citroën AX à cinq portes, la Visa est supprimée en 1988. Pendant la dernière année, la Visa à moteur bicylindre n'était plus disponible qu'avec la finition de base.
Motorisations
Particularités mécaniques
Le moteur bicylindre 652 cm³, accouplé à une boîte de vitesses à 4 rapports extrapolée de celle des GS, est le seul moteur d'origine Citroën qui ait été monté dans la Visa.
Ce moteur a bénéficié d'un allumage électronique intégral et de cylindres en aluminium revêtus de Nicasil, une première en automobile (cette technique a été mise au point par la Comotor au cours des recherches sur le moteur Wankel, elle fut tout d'abord utilisée sur les motos et a été adoptée plus tard par BMW sur son 12 cylindres ainsi que par Porsche sur son 6 cylindres boxer, preuve de son efficacité !).